Speech by President Juncker at the European Parliament on the conclusions of the European Council meeting of 28 and 29 June 2018

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Caro Presidente,

Mister President of the European Council,

Ladies and Gentlemen,

nach jedem Europäischen Rat wird die Nachrats-Frage gestellt: Ist das Glas halbvoll oder halbleer? Ich weiß das nicht. Ich denke mir, es hätte voller sein können, ohne zu sagen, dass es halbleer wäre.

Wir haben in Sachen Grenzschutz wichtige Entscheidungen getroffen. Aufgrund der Vorschläge der Kommission werden wir bis zum Jahr 2020 10.000 Grenzschützer europäischer Provenienz an die Außengrenzen der Europäischen Union verschicken. Dies ist eine wichtige Entscheidung des Europäischen Rates. Ursprünglich war ja angedacht, dass wir dies bis 2027 zu tätigen hätten. Jetzt sagen wir 2020 und ich werde anlässlich der Rede zur Lage der Union konkrete Vorschläge diesbezüglich machen, weil es besteht die Notwendigkeit, dass wir uns beeilen in der Sache.

Ich bin auch der Meinung, dass das Mandat der Grenzschützer ausgeweitet werden muss. Diese Grenzschützer, unsere, müssen auch in Drittstaaten intervenieren können – allerdings immer unter Berücksichtigung des Einverständnis der betroffenen Drittstaaten. Wir sollten uns überhaupt abgewöhnen, in Sachen Migration auch, was die Empfangslager in Nordafrika anbelangt, wir sollten darauf achten, dass wir nicht den Eindruck geben, als gäbe es hier eine Rückkehr zu neokolonialistischen Attitüden. Das ist nicht gut. Wir haben nicht über Afrika zu entscheiden, sondern wir haben mit Afrika und vornehmlich mit Nordafrika zu entscheiden.

Es wurde beschlossen im Europäischen Rat, am letzten Donnerstag und Freitag, dass wir in Sachen Migration uns auf europäische annäherungsfähige Lösungen verständigen müssten. Ich bin nachdrücklich der Auffassung, dass dies auch so sein muss. Ich bin mir nicht sicher, ob die in einigen Mitgliedstaaten inzwischen getroffenen Vereinbarungen dem in Gänze entsprechen, aber das wird man nach genauer Prüfung der Sachlage kommentieren müssen.

Ich bin froh, dass unter Donalds Leitung sichergestellt wurde, dass wir die zweite Tranche der Türkeihilfe, die ja nicht an die Türkei geht, sondern an diejenigen, die sich um die Flüchtlinge in der Türkei kümmern, dass wir die beschlossen haben. Das war eine wichtige Entscheidung, zwei Milliarden aus dem europäischen Haushalt, eine Milliarde von den Mitgliedstaaten zu bestreiten. Ich hoffe, dass dem auch Folge geleistet werden wird und zweifle eigentlich auch nicht am Willen der Mitgliedstaaten, dies zu tun.

Was Afrika anbelangt, hüte ich mich vor allen demagogischen Äußerungen. Alle reden über Afrika, wer tut denn was für Afrika? Wir haben uns geeinigt den Afrikanischen Treuhandfonds auf 4,1 Milliarden Euro hochzuschrauben. Das war nicht die ursprüngliche Planung, aber wir haben jetzt 500 Millionen Euro aus der Reserve des Europäischen Entwicklungsfonds losgeeist – nicht um Projekte zu stoppen, die es eigentlich nicht gibt, sondern zur Verfügung stehendes Geld – und die Mitgliedstaaten haben zugesagt, mindestens 500 Millionen Euro in Anschlag zu bringen, damit die Pläne, die sich mit dem Afrikanischen Treuhandfonds beschäftigen, zusammenhängen, damit die auch durchgeführt werden, vornehmlich auch in Libyen. Treuhandfond heißt auch Libyen und ich denke mir, dass wir da weiterkommen.

Ich bin einigermaßen enttäuscht – aber Präsident Donald weiß das –, dass wir uns nicht haben darauf verständigen können, dass die Gesetzesvorschläge von der Kommission eingebracht und über die es Einvernehmen gibt – fünf von sieben –, dass wir nicht imstande sind, den Europäischen Rat dazu zu bewegen, den Ministerrat aufzufordern, dies vor Ende Juli zu tun. Also dort, wo wir einig sind, sind wir uns nicht mal einig, dass wir uns einig sind. Das ist lächerlich. Und deshalb sollte das in Bälde auch vom österreichischen Vorsitz in Angriff genommen werden.

Ich hatte vorgeschlagen, dass die zwei ausstehenden Bereiche, die Sie kennen, dass wir dies bis Ende Dezember bewerkstelligen sollten. Man bemängelt auch auf Ebene einzelner Mitgliedstaaten, dass wir nicht weiterkommen, und man ist nicht bereit, sich selbst in die Pflicht zu nehmen damit die sieben Vorschläge – fünf im Juli und zwei andere im Dezember – verabschiedet werden. Ich sage hier noch einmal, ohne auf einem Egotrip zu sein – ich bin zu alt für Egotrips: Wenn die Vorschläge der Kommission aus 2015 angenommen worden wären, dann wären wir nicht in der misslichen Lage, in der wir uns heute befinden. Und deshalb sollten wir uns beeilen anstatt zu verweilen. Ce n’est pas traduisible dans les autres langues, c’est un jeu de mots. Il faut se dépêcher au lieu de freiner notre ardeur.

Pour ce qui est de l’Union économique et monétaire, Donald a fait en sorte que nous ayons pu avoir une bonne décision pour ce qui concerne le backstop de l’ESM par rapport au European Resolution Fund. C’est une bonne décision dont il convient de féliciter le Conseil européen. J’aurais voulu que nous progressions plus rapidement sur tout ça, mais on m’a promis – mais ce n’est pas dans les conclusions – qu’en octobre, novembre, le Conseil européen reviendra sur toutes les questions qui restent ouvertes pour ce qui est de l’Union économique et monétaire, notamment sur les garanties des dépôts. Je crois que c’est essentiel pour parfaire l’Union bancaire de nous mettre d’accord sur ce point. Il n’y a pas de zone monétaire au monde où il n’y a pas une garantie des dépôts. Il faudra que nous nous dépêchions sur ce point.

Nous avons discuté – en fait nous n’avons pas discuté du budget pour la zone euro, parce que ceux qui le prônent ne sont pas d’accord au millimètre près entre eux-mêmes. La Commission avait proposé d’introduire dans le budget général de l’Union européenne des lignes spécifiquement dédiées à la zone euro. Meseberg, qui devient la référence centrale du devenir européen, a prôné un budget de la zone euro sans toutefois afficher en détail les détails, parce que les détails n’existent pas. Et donc il faudra que nous continuions notre travail à ce sujet.

Pour ce qui est des perspectives financières, je redis ici ce que j’ai dit au Conseil européen: il faudra que nous adoptions avant le grand rendez-vous des Européens avec le suffrage universel, c’est-à-dire en mai de l’année prochaine, ne fut-ce que les lignes directrices du futur accord budgétaire. Si nous ne le faisons pas, si nous répétions les mêmes erreurs qui ont présidé à la mise en place de la période financière qui est, nous manquerions à notre devoir. Il y aura des dizaines de milliers d’étudiants européens qui ne pourront pas participer au programme Erasmus+ alors que nous proposons dans les perspectives financières multi-annuelles de doubler, pour le porter à 35 milliards d’euros, le budget affecté au programme Erasmus. Nous perdrions par mois de retard 5 000 emplois en matière de recherche, donc 5 000 chercheurs européens n’auront plus les appuis financiers dont ils ont besoin. Je refais un appel aux Etats membres et au Parlement européen d’accélérer les travaux, non pas pour verser dans l’échange d’arguments faciles, mais pour résoudre la question substantielle qui est devant nous. Donc le timing, à mes yeux, est plus important qu’on ne le pense. Si nous n’arrivons pas à port au moment indiqué, nous perdrions perdrons 100 000 projets en matière énergie, santé et inclusion sociale. Qui veut en prendre la responsabilité ? Si les Etats membres n’arrivent pas à se mettre d’accord, la Commission qui va suivre la mienne sera critiquée pour ne pas avoir su faire en sorte que tous les projets qui sont les nôtres aient pu être respectés.

Je me déplacerai aux Etats-Unis avec l’élan que vous me connaissez pour discuter avec le Président des Etats-Unis des questions de commerce. Là, le Président du Conseil européen a fait en sorte qu’il reste un accord sur l’essentiel des questions qui se posent en relation avec les accords commerciaux qui peuvent être les nôtres. J’expliquerai au Président américain, comme nous l’avons fait le Président du Conseil européen et moi-même lorsque nous nous sommes vus dans le cadre du G7 au Canada, qu’en fait nous pensons que le déficit est de l’autre côté de la barrière. Si vous additionnez les échanges de marchandises, les échanges en matière de services et les bénéfices réalisés par les multinationales américaines en Europe, le déficit est de l’autre côté de l’Atlantique. Donc il ne faut pas se laisser faire. Il faut objectiver le débat et on verra à l’autopsie ce qu’il en sera devenu.

Brexit: nous sommes en attente depuis des mois du white paper de 10 Downing Street et nous verrons à l’analyse ce qu’il en sera. Mais je veux dire ici de l’accord du Conseil européen que nous n’acceptons pas que la question irlandaise soit isolée au point que ce serait la seule question non encore résolue à la fin des négociations. All of us, we are Irish!

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