Je souhaiterais commencer par remercier extrêmement chaleureusement António Costa et l’ensemble des équipes autour de lui pour l’accomplissement d’une présidence dans un contexte difficile, mais avec beaucoup de succès. Ce sont de très nombreux dossiers qui ont pu progresser de manière significative, dans le cadre d’une parfaite coopération entre les institutions. C’est la démonstration du fonctionnement engagé de l’Union européenne. Avec beaucoup d’amitié et de chaleur aussi, António, je te remercie pour cette pleine coopération. Il y aura ce week-end un match de football (entre la Belgique et le Portugal) qui donnera lieu à davantage de confrontation. Mais ce sera sur le terrain sportif, pas sur le terrain politique.
J’en viens maintenant au Conseil européen.
Vous le savez, c’était un Conseil européen avec beaucoup de dossiers sérieux, difficiles pour certains d’entre eux, à l’agenda. Mais il y avait aussi un dossier qui n’était pas à l’agenda, qui a nécessité un débat. Et j’ai effectivement décidé d’ouvrir le débat sur la situation des LGBTIQ+ en lien avec une législation en Hongrie. C’était un débat qui était difficile. C’était un débat qui, à certains moments, a été rude. Mais c’était un débat qui était aussi nécessaire. C’était un débat au cours duquel il y a aussi eu de l’émotion. Parce qu’il touche à l’intimité des convictions, en lien avec la conception que l’on se fait les uns et les autres des libertés fondamentales. C’est pour cela que ce dossier et ce débat étaient tout à fait indispensables. Ça a été aussi certainement l’occasion de faire en sorte que l’on puisse s’écouter mutuellement et que le Premier ministre hongrois puisse entendre les convictions exprimées par de nombreux collègues autour de la table.
J’ai eu l’occasion de rappeler le principe de l’état de droit qui fonde ce projet européen, de la primauté du droit européen. Et de noter aussi l’engagement d’une démarche au départ de la Commission en lien avec cette situation. Je forme aussi le vœu que la Conférence sur le futur de l’Europe soit une occasion utile pour faire progresser ces libertés fondamentales. Elles sont le ciment de ce projet européen, qui est d’abord une aventure humaine qui nous rassemble et qui nous réunit, et pour lequel nous devons être tournés vers l’avenir.
Enfin, je reviens maintenant aux différents points dont nous avons discuté. Je serai relativement rapide pour certains d’entre eux parce que vous avez accès aux conclusions de nos réunions.
We had the occasion to have a lunch with António Guterres. This was an important moment to reaffirm our belief that the multilateral approach is the best way to address the global challenges of the world. This was also the occasion to reaffirm the strong partnership between the UN and the EU, and we intend to strengthen this very strong partnership. We addressed many topics, some global challenges like climate change, like health, covid-19, migration but of course, we addressed some geopolitical challenges. Then we discussed Covid-19 and exchanged views about the pandemic.
Three important points, very quickly. First, mobility. How is it possible to coordinate, to cooperate, especially when we face new variants. Second topic: international solidarity. We had the opportunity in the past to reaffirm our commitments to demonstrate our effective international solidarity. And then the question of the lessons learned, based on the report put on the table by the Commission. This is an important, useful and interesting starting point. With the Slovenian presidency, we intend to work on that to be able by the end of the year to try to be more concrete about the deliverables that we will decide and agree on.
Un mot rapidement sur la question de la migration. Le débat n’a pas été très long sur ce sujet dans la salle parce que le débat avait été préparé par nos équipes, par les ambassadeurs qui ont travaillé. On a pu rapidement se mettre d’accord sur des conclusions opérationnelles. L’idée c’est de se concentrer principalement sur la dimension extérieure de la migration et de demander à la Commission et au Haut représentant de travailler sur des propositions extrêmement concrètes au départ de l’identification de pays prioritaires, des pays d’origine et des pays de transit pour lesquels nous voulons utiliser l’ensemble des instruments à notre disposition, sur le plan européen, mais également avec nos États membres.
Et puis nous avons eu l’occasion, au cours du dîner, d’aborder les questions internationales. Je ne suis pas très long sur la question de la Turquie, je pense qu’Ursula von der Leyen sera plus détaillée sur ce sujet.
Nous avons adopté des conclusions sur le Belarus, des conclusions sur l’Éthiopie, sur le Sahel, sur la Libye, et naturellement on réagira aux questions qui seront posées.
Il y a eu une discussion à nouveau sur la Russie. Cela a été l’occasion, après un débat de grande qualité il y a un mois, de faire un pas en avant et de clarifier la manière dont on veut envisager la mise en œuvre des cinq principes qui fondent, selon nous, la relation avec la Russie. Nous avons réaffirmé l’importance de mettre en œuvre les accords de Minsk, nous avons réaffirmé aussi notre engagement à prendre des sanctions chaque fois que c’est nécessaire et envisager les différentes options en termes de mesures restrictives. Il est important aussi d’être engagés pour des contacts de personne à personne, d’être engagés avec la société civile russe et de soutenir nos valeurs en termes de droits fondamentaux comme nous l’avons fait régulièrement tout au long des derniers mois et des dernières années. Nous avons aussi répété notre engagement à l’adresse du Partenariat oriental. Nous aurons d’ailleurs, avant la fin de l’année, un sommet du Partenariat oriental. Nous avons aussi discuté des modalités et des conditions pour le dialogue politique avec la Russie et, bien sûr, je reviendrai sur ce sujet s’il devait y avoir des questions en lien avec cela.
This morning we discussed the economic recovery, but also the summit of the eurozone. It was an important and a useful debate because our goal this morning was clearly to offer a forward-looking exchange of views about the economic challenges. What are the strengths, what are the strong decisions that we took with the positive effects that are visible. But also what are the topics that we need to address in the next months to make sure that we will be strong and that we will be able to strengthen our single market on the one hand, but also to strengthen the eurozone, on the other hand. And it was a very good debate, an opportunity for all the leaders to express their views and their priorities with an interesting exchange of views with Paschal Donohoe and Christine Lagarde.
Voilà, en bref, en tout cas autant qu’il est possible, le résumé. Et, bien entendu, nous nous tiendrons à votre disposition pour réagir aux questions posées. Merci.
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